Eterno ritorno

Je suis parti fin octobre 2010 sur la tombe de Pier Paolo Pasolini. Inspiré par le travail de Mauritio Hernandez sur la tombe de son oncle Théo Hernandez, filmé en super8, j’ai amené avec moi une caméra super8. Je n’ai filmé que la tombe avec cette caméra, la pellicule maintenant le caractère sacré des lieux, ainsi qu’une proximité physique que ne permet pas le numérique. Mais en dehors du clos du cimetière, je n’ai filmé qu’en numérique. A posteriori, ce travail fait aussi écho au Ashes of Pasolini de Alfredo Jaar. De cette expérience, j’ai écrit un texte:

Traduction de l’italien, à la suite.
Translation from italian, here.

Vado verso un paese che non conosco. Ma so che questo paese è importante. Mi attira come qualcosa di indispensabile. Ma un dubbio rimane. Il viaggio è la traversata di una parte di me stesso, da scoprire. Ma forse arrivando là, non ci sarà niente. Niente da scoprire altro che il fascismo. Ma mica parlo di politica, parlo della necrosi di un pensiero, il confronto con una realtà senza sto- rie, senza miti.
Sono arrivato in un paese che mi è sconosciuto. Ma questo paese mi è importante. E la terra che porta i miei antenati. Pur che un luogo di culto, ho trovato un confronto con l’assenza di Dio. Ma mica parlo di religione, ma dell’assenza di miti, di riferimenti.
Sono venuto qui, nel paese che mi deve definire. Ma non riesco ad accettarlo. Mi sento in mare, senza un ancora che mi tiene. Il mare porta i racconti, le vite delle terre che lo circondano. Ma il mare non è un paese. In mare c’è sempre un porto che aspetta il nostro arrivo, che aspetta il nostro ritorno.
Cosi vado verso un paese che non conosco. Ma so che questo paese è importante. Mi attira come qualcosa di indispensabile. Ma un dubbio rimane. Il viaggio è la traversata di una parte di me stesso, da scoprire. Ma forse arrivando là, non ci sarà niente. Niente da scoprire altro che il fascismo. Ma mica parlo di politica, parlo della necrosi di un pensiero, il confronto con una realtà senza storie, senza miti.
Sono arrivato in un paese che mi è sconosciuto. Ma questo paese mi è importante. E la terra che porta i miei antenati. Pur che un luogo di culto, ho trovato un confronto con l’assenza di Dio. Ma mica parlo di religione, ma dell’assenza di miti, di riferimenti.
Sono venuto qui, nel paese che mi deve definire. Ma non riesco ad accettarlo. Mi sento in mare, senza un ancora che mi tiene. Il mare porta i racconti, le vite delle terre che lo circondano. Ma il mare non è un paese. In mare c’è sempre un porto che aspetta il nostro arrivo, che aspetta il nostro ritorno.

Cosi vado verso un paese che non conosco. Ma so che questo paese è importante. Mi attira come qualcosa di indispensabile. Ma un dubbio rimane. Il viaggio è la traversata di una parte di me stesso, da scoprire. Ma forse arrivando là, non ci sarà niente. Niente da scoprire altro che il fascismo. Ma mica parlo di politica, parlo della necrosi di un pensiero, il confronto con una realtà senza storie, senza miti.
Sono arrivato in un paese che mi è sconosciuto. Ma questo paese mi è importante. E la terra che porta i miei antenati. Pur che un luogo di culto, ho trovato un confronto con l’assenza di Dio. Ma mica parlo di religione, ma dell’assenza di miti, di riferimenti.
Sono venuto qui, nel paese che mi deve definire. Ma non riesco ad accettarlo. Mi sento in mare, senza un ancora che mi tiene. Il mare porta i racconti, le vite delle terre che lo circondano. Ma il mare non è un paese. In mare c’è sempre un porto che aspetta il nostro arrivo, che aspetta il nostro ritorno.


(french)

Je vais vers un pays que je ne connais pas. Mais je sais que ce pays est important. Il m’attire comme quelque chose d’indispensable. Mais un doute persiste. Ce voyage est la traversée d’une part de moi-même, à découvrir. Mais peut-être qu’en arrivant là-bas, il n’y aura rien. Rien d’autre à découvrir que le fascisme. Mais je ne parle pas de politique, je parle de la nécrose d’une pensée, de la confrontation avec un réel sans histoires, sans mythes.
Je suis arrivé dans un pays qui m’est inconnu. Mais je sais que ce pays est important pour moi. C’est la terre qui porte mes ancêtres. Autre qu’un lieu de culte, j’y ai trouvé la confrontation avec l’absence de Dieu. Mais je ne parle pas de religion, mais de l’absence de mythes, l’absence de repères.
Je suis venu ici, dans le pays qui doit me définir. Mais je n’arrive pas à l’accepter. Je me sens en mer, sans ancre qui me retienne. La mer porte les récits, les vies des terres alentours. Mais la mer n’est pas un pays. En mer, il y a toujours un port qui attend notre arrivée, qui attend notre retour.
Ainsi, je vais vers un pays que je ne connais pas. Mais je sais que ce pays est important. Il m’attire comme quelque chose d’indispensable. Mais un doute persiste. Ce voyage est la traversée d’une part de moi-même, à découvrir. Mais peut-être qu’en arrivant là-bas, il n’y aura rien. Rien d’autre à découvrir que le fascisme. Mais je ne parle pas de politique, je parle de la nécrose d’une pensée, de la confrontation avec un réel sans histoires, sans mythes.
Je suis arrivé dans un pays qui m’est inconnu. Mais je sais que ce pays est important pour moi. C’est la terre qui porte mes ancêtres. Autre qu’un lieu de culte, j’y ai trouvé la confrontation avec l’absence de Dieu. Mais je ne parle pas de religion, mais de l’absence de mythes, l’absence de repères.
Je suis venu ici, dans le pays qui doit me définir. Mais je n’arrive pas à l’accepter. Je me sens en mer, sans ancre qui me retienne. La mer porte les récits, les vies des terres alentours. Mais la mer n’est pas un pays. En mer, il y a toujours un port qui attend notre arrivée, qui attend notre retour.

Je vais vers un pays que je ne connais pas. Mais je sais que ce pays est important. Il m’attire comme quelque chose d’indispensable. Mais un doute persiste. Ce voyage est la traversée d’une part de moi-même, à découvrir. Mais peut-être qu’en arrivant là-bas, il n’y aura rien. Rien d’autre à découvrir que le fascisme. Mais je ne parle pas de politique, je parle de la nécrose d’une pensée, de la confrontation avec un réel sans histoires, sans mythes.
Je suis arrivé dans un pays qui m’est inconnu. Mais je sais que ce pays est important pour moi. C’est la terre qui porte mes ancêtres. Autre qu’un lieu de culte, j’y ai trouvé la confrontation avec l’absence de Dieu. Mais je ne parle pas de religion, mais de l’absence de mythes, l’absence de repères.
Je suis venu ici, dans le pays qui doit me définir. Mais je n’arrive pas à l’accepter. Je me sens en mer, sans ancre qui me retienne. La mer porte les récits, les vies des terres alentours. Mais la mer n’est pas un pays. En mer, il y a toujours un port qui attend notre arrivée, qui attend notre retour.


(english)

I’m going to an unknown country. But I understand that this country is important. It attracts me like an indispensable thing. However a doubt remain. This journey is a crossing of a part of myself, to discover. When I will be there , there might be nothing. Nothing, but seeing fascism. I’m not taking about politics, I mean the collapse of a thought, the clash with a reality without stories, without myths.

I go to a country that I never see. However I understand this country is important to me. This is the land which my ancestors belong. Instead of a shrine, I faced here the godnessless. I’m not taking about religion, I mean the lack of myths, the lack of fundaments.

I came here, in the country which have to define me. I didn’t accept it. I feel like to sail on the sea, without sails to move me forward. The sea carries the stories and the lifes from the surrounding lands. However the sea is not a country. At sea, there is always a port waiting for our arrival, for our return.

I’m going to an unknown country. But I understand that this country is important. It attracts me like an indispensable thing. However a doubt remain. This journey is a crossing of a part of myself, to discover. When I will be there , there might be nothing. Nothing, but seeing fascism. I’m not taking about politics, I mean the collapse of a thought, the clash with a reality without stories, without myths.

I go to a country that I never see. However I understand this country is important to me. This is the land which my ancestors belong. Instead of a shrine, I faced here the godnessless. I’m not taking about religion, I mean the lack of myths, the lack of fundaments.

I came here, in the country which have to define me. I didn’t accept it. I feel like to sail on the sea, without sails to move me forward. The sea carries the stories and the lifes from the surrounding lands. However the sea is not a country. At sea, there is always a port waiting for our arrival, for our return.

I’m going to an unknown country. But I understand that this country is important. It attracts me like an indispensable thing. However a doubt remain. This journey is a crossing of a part of myself, to discover. When I will be there , there might be nothing. Nothing, but seeing fascism. I’m not taking about politics, I mean the collapse of a thought, the clash with a reality without stories, without myths.

I go to a country that I never see. However I understand this country is important to me. This is the land which my ancestors belong. Instead of a shrine, I faced here the godnessless. I’m not taking about religion, I mean the lack of myths, the lack of fundaments.

I came here, in the country which have to define me. I didn’t accept it. I feel like to sail on the sea, without sails to move me forward. The sea carries the stories and the lifes from the surrounding lands. However the sea is not a country. At sea, there is always a port waiting for our arrival, for our return.