Introduction
Imaginons la mer. Le bateau part à la dérive. Les flots semblent aller à contre-courant, empêchant le bateau d’avancer. C’est alors que l’on commence à s’en remettre aux dieux qui régissent les vents et les mers. On se sent pris dans le cours d’un destin qui nous dépasse. L’être humain est petit face à l’immensité de la mer.
La survie n’est pas de partir dans le sens des flots, car ils vont bousculer le navire comme une coquille de noix et la vider de ses passagers, de son contenu. Le marin va simplement choisir une direction et s’y attacher. Il va placer les voiles pour que le vent l’aide, sans que celui-ci soit vraiment consentent. Il va construire sa propre version de la météo, se confronter aux conditions qu’on lui impose situation.
Le marin est un conteur, il nous montre par des gestes la fluidité du réel. L’influence que l’on peut avoir sur les faits par de simples choix, par de simples fictions.
La mer est ce qui nous amène la marchandise, ce qui délimite les pays, ce qui nous limite à quelques régions du globe, ce qui nous force au respect, la mer ne respectant nulle autre autorité que la lune. Les cultures sont comme les mers. Elles se dispersent en nous échouant sur des plages non-localisées.